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Dans cette rubrique, vous pourrez trouver les paroles des chansons de l'album Can't Stop Us, ainsi que des articles de presse, des interviews, et d'autres détails concernant Omar...


Paroles

Can't Stop Us

 

We wah

We wah (x3)

We wah some equal rights for all humanity

We Wah (x3)

And for Africans we need some love and prosperity

 

So much people living in desolate places

And all their life it disappear

From the earth without traces

Where will we go when there

Is no place to play

When Jah design and create everything lord

The rules of life you disobey

The good words ha can you hear it

Positiveness hey can you feel it

Ha can you taste it

 

Chorus

 

The way is clear the people have spoken

There is no answer to why thier

Lives are so broken

Babylon we nah go play you game

But it a high lord society

The ras naw be tame when

 

Chorus

We wah x3

Me say we make it clear Rastafar I name lord

We a declare

We wah x3

Hey hey yaw yaw We want to go home yow

 

We have got to live up got rise up we

We got to open our eyes up

We have got to make a move

We got to know we got to improve

We got to really win and Jah know

We naw go lose

Caa you know say ghetto youth

We have nuff thing to prove

Me say we naw go dilly and go dally

Dats why we a send call the African Tiken Jah Fakoly

 

 

Bless them

 

Well we big up all the youths dem of today

Ca they are the man and woman of tomorrow

So when you a deal wid deh

Make sure say you a gi pure joy no sorrow

You know why cause

There will be no tomorrow you know weh me a show dem say

 

Chorus

Say Jah Jah bless dem bless dem

All over the world say Jah Jah bless bless

Bless up all the boys and girls,

Dem say

 

Say one thing say me ca overstand

When a dem a chose death over livication

Protect mother earth which is our foundation

The earth and land and sea him have dominion

You me a talk when you see me you a smile

And sais around the back

Say you big paedophile

Name and shame who you wah spoil

Rastafar I a come fi bless di little child

 

Chorus

 

We got to show dem love and

Peace and harmony

Me say you haffi show the youthman kindness

If you want fi see him grow up to be the finess

The sky is the limit

Anything you want you find it

The way the earth stay Jah Jah him design it

A a flex like you back boneless

Never yet a thing how

The youth how dem homeless

No bother go a church talk bout

Say you a confess

But demy a truth you could a never digest

Me say

 

Chorus

 

Once a man a di twice a child

Say free fi heart you better free fi you mind

No bother come yah so with you carnal vine

A when you come Jah know

Me say you will stay behind

Di prophecy a so it go the youthman of today

A di man and woman of tomorrow

But if you don’t take dem heed

A no joy bare sorrow when we a trample them wall of Jericho

 

 

Chorus



~ En cours de maintenance~




Omar Perry Interview
01/12/09 - Auteur(s) : Semayat & WI


 

Après son excellent concert à Massy, Omar Perry m'a reçu afin d'évoquer les titres de son superbe second album, "Can't stop us" ainsi que son histoire personnelle. Entretien fleuve avec un homme sympathique et communicatif.

 

Reggae.fr : Pourquoi avoir intitulé cet album « can’t stop us » ?

Omar Perry : Eh bien la première raison est qu’après avoir écouté le premier album, cela s’inscrit dans une continuité. Je n’ai jamais abandonné tu sais ! Je reviens avec ce second album auréolé d’une force puissante. C’est pour ceci que la plupart des chansons sont écrites par moi, parfois elles datent de mon voyage en Afrique. Ces chansons viennent donner de la vigueur pour le public: Parfois quand tu penses que tout va mal, que tu es en face d’obstacles, tu cherches en toi le maximum pour surmonter les problèmes, et là rien ne peut arrêter ce que tu as entrepris !

 

Tu l’as enregistré avec le Homegrown band et tu fais tes tournées avec eux, comment les as-tu rencontré?

OP : Cela remonte à 2003-2005, je tournais avec Horace Andy après l’avoir rencontré à la fin des 90’s. Il a dit au promoteur de la tournée de m’incorporer à celle-ci. Il était séduit par ce que je faisais et croyait en moi. Je faisais la première partie, puis Winston Mc Anuff et Horace venaient ensuite. Après avoir fini la tournée, où le Homegrown band était le backing band, Guillaume « Stepper » m’a demandé si j’avais des choses de prévues. Je lui répondis que non et il m’invita en France afin de voir ce qu’on pouvait faire ensemble. Le premier album naquit de cette rencontre.

 

Votre collaboration fonctionne bien visiblement. Comment s’est passé le choix des morceaux pour « can’t stop us » ?

OP : Certains morceaux ont été enregistré il y a quelques années déjà : Le duo avec Tippa Irie est un riddim de Sly & Robbie que j’ai enregistré il y a un moment. J’avais sorti un single en 2005 nommé « Spiritually » que tu retrouves à la fin de l’album. Il y a également mon tune sur le soprano riddim, produit par Bost & Bim (Bim est guitariste dans le Homegrown), qui a été produit l’année dernière. MetaStone production avait produit mon titre « I am rebel » qui est sorti également en single. Ce que j’ai fait c’est que j’ai enregistré et choisis quelques titres avec le Homegrown band, puis j’ai pris 5 autres titres tirés de mes singles.

 

Tu parlais de riddims, qui les a choisi justement ?

OP : Voilà, il y avait 20 chansons au début. Chacun a eu son opinion sur le choix et il y en avait certaines qui étaient similaires. C’était un travail en commun pour de meilleures vibes.

 

Tu as aussi travaillé avec le crew français Tune in, as-tu adopté les producteurs français ?

OP : (rires) Visiblement oui. J’ai rencontré le crew Tune In lors d’un festival en France. Ils sont venus me voir en me disant qu’ils étaient de jeunes producteurs et qu’ils aimaient ce que je faisais. Quand je suis retourné les voir ils m’ont présenté quelques trucs. J’ai fait deux tunes. Ils ont été surpris car ils n’espéraient pas tant finalement. Un des titres qu’ils ont aimé est « Spiritually », une de leur première production.

 

Toi qui travailles avec des français, comment définirais-tu l’originalité des producteurs français ?

OP : Actuellement je vois certains producteurs français influencés par ce qui se passe en Jamaïque. Du coup ils sont spécialisés : Ils aiment le roots et ne sont pas trop portés sur le dancehall. Il y a une tendance au maintien d’une qualité musicale dans leurs productions. Bien que le roots soit jamaïcain, le reggae n’est plus seulement là bas, il se fait en France, en Allemagne, Suède, etc. Ils apportent leur contribution afin que notre musique reste inscrite dans la continuité.

 

Es-tu d’accord avec l’idée selon laquelle le roots et le new roots ne marchent plus beaucoup en Jamaïque ?

OP : Ce que je peux dire, c’est que le reggae n’a cessé d’évoluer : Tu as eu le rocksteady, le ska, le reggae et maintenant le dancehall. En Jamaïque, au niveau musical, cela bouge énormément alors que certains pays sont toujours attachés au roots. Je pense qu’ils préfèrent le roots à cette nouvelle vague. Dans le dancehall, le message peut s’être « perdu ».

 

Du coup, on peut dire que la France et l’Europe sont les nouvelles terres d’accueil des artistes reggae ?

OP : Ca c’est un fait, c’est clair ! L’Europe est le marché majeur pour les vétérans du roots. Des groupes comme Israël Vibration, The Gladiators, etc remplissent encore des salles entières au maximum ! C’est ce que je constate.

 

Ou as-tu trouvé l’inspiration pour le single « Need you » ?

OP : Ohhh (rires). Parfois, tu reçois un riddim et cela te captive d'une façon sentimentale. A cette période j'étais dans une relation avec une femme et je n'étais pas sur de cette personne. Alors je demandais :" Si tu m'aimes vraiment, dis le moi car je n'ai pas le temps de jouer". Quand j'ai reçu le riddim, cette interrogation revenait à mon esprit. Au final, j'ai fait cette chanson sur le thème de l'amour.

 

Ce soir, tu as repris le riddim "Chase The Devil" de Max Romeo sur « Save The Earth », pourquoi avoir choisi de reprendre ce riddim ?

OP : Tout simplement car, comme pour le premier album, je rends hommage aux anciens. Sur le premier album, il y avait "Coconut woman" sur un rythme sud américain que j'ai repris à Harry Belafonte. Dans ce nouvel album, je tiens à me souvenir d'où je viens et où j'ai grandis (le Black Ark studio). De plus, Max Romeo est un bon ami, tout comme Junior Byles!

 

On parlait de "chase the devil", mais tu as repris le riddim "universal father" d'Israël Vibration sur ton terrible titre « The Ghostmakers »...

OP : Quand je faisais le premier album, Guillaume ("Stepper") avait une version de ce riddim. J'ai chanté quelque chose dessus qui n'a pas été intégré dans "Man Free". C'est techniquement un transfert du premier album. Quelque chose de mystique man! (Rires)

 

Tu as eu la chance de connaître le fameux Black Ark Studio, te souviens-tu de cette période ?

OP : Bah j'ai grandi dans le studio. Quand j'étais gamin, il y avait The Wailers, Junior Marvin, Max Romeo, Junior Byles, etc. Tous les grands! Parfois, quand mon père partait, mon frère, ma soeur et moi-même allions dans le studio jouer de la musique : J'étais à la batterie, mon grand frère au piano et au chant et ma soeur chantait également. C'est un souvenir que je n'oublierai jamais et qui est gravé à jamais dans ma mémoire.

 

Tu avais, donc ce groupe, The Upsetters junior. Pourquoi penses-tu que cela n'a pas fonctionné à cette époque?

OP: Personne ne nous a aidé. Nous nous produisions nous mêmes, aussi bien que des artistes locaux, nous enregistrions des concerts et plein d'autres choses.

Cela s'est passé à une époque où mon grand frère, Cyan, qui était le chanteur a emprunté une très très mauvaise route. Heureusement, aujourd'hui cela va mieux pour lui! Nous nous sommes donc séparés puis je suis parti pour Londres. Les choses étaient écrites comme çà, black ark ou pas!

 

Le black art studio c'est également la période d'or du roots....

OP : Yeah mon!! Même s'il y a du dancehall, le roots est l'histoire et c'est aussi mon histoire. C'est pour cette raison que je ferais toujours du roots.

 

Justement, Quelles différences vois-tu entre l’ancienne génération roots et la nouvelle génération new roots ?

OP : Ohhh!! Je pense que la différence vient du fait que la "première" génération, les premiers chanteurs le faisait car c'était leur seule manière de s'exprimer. A cette époque, il partait de rien. D'une certaine manière, le reggae est devenu la voix des pauvres. Et c'est toujours le cas. La nouvelle génération, ils chantent parce qu'ils le peuvent et non pas parce qu'il doivent le faire et partent sur de bonnes bases (studios, finance, etc.). Ils peuvent dire et faire ce qu'ils veulent alors qu'au départ, c'était pour bâtir et se sortir de la famine, l'oppression, etc. Tous les gens peuvent se sentir concerner par les paroles!

 

Mais alors tu es d’accord avec ce concept de new roots? Ou alors tu as ta propre définition de roots music?

OP : Il n'y a pas de différences : Le roots est le roots, que tu utilises des instruments digitaux ou que tu enregistres à l'ancienne, comme je viens de le faire avec le Homegrown. Ce n'est pas parce que tu as une basse plus lente que tu as un type spécial. Mais dès que tu parles de musique, les gens essayent de placer dans une catégorie! C'est comme çà. Tiens, récemment j'ai entendu des mecs me dire : "tu aimes le dubstep?". Je ne sais même pas ce qu'ils voulaient dire! C'est du dub ou du step?

 

Peux-tu raconter aux lecteurs tes années passées en Gambie ?

OP : J'ai eu une opportunité de partir en Afrique. Au début j'y allais pour deux semaines et puis j'ai vu que la Gambie était similaire sur plusieurs points. Alors je me suis dis "Je vais rester un peu plus longtemps". De semaines, c’est passé en mois puis en années. Je me suis retrouvé impliqué dans une communauté, je travaillais dans une radio et des salles de concerts pour mes shows du week-end. J'amenais de nouveaux artistes à la radio, car à cette époque je ne jouais pas, j'étais un DJ. En diffusant du reggae, je contribuais à sa renommée là bas.

La vie était parfois bonne et parfois dure. Je vivais avec humilité dans un village, comme un africain de souche, dans un endroit que tu ne peux pas qualifier de grandiose. Je marchais pieds nus et portait les vêtements traditionnels. Mes pieds étaient blanchis par la poussière du sol! C'était une vie de partage et de solidarité : Quand quelqu'un cuisinait, nous nous réunissions. J'ai appris quelque chose: Que tu sois riche ou pauvre, tu dois vivre solidairement et dois traiter ton prochain afin qu'il te respecte. Et quand tu y repenses, vivre en Europe c'est vivre d'une manière égoïste. En Afrique, les gens n'ont rien! Tu es obligé de t'entraider! Un pauvre passait le pas de ta porte, tu te devais de l'aider. Ces choses resteront à jamais gravés dans ma tête!

 

En tant que rasta, tu prenais çà comme une rapatriement? Penses-tu que c'est toujours d'actualité?

OP : Aller en Afrique n'est pas une chose facile à vivre, crois moi! Tu te dois d'être fort. Beaucoup de gens, et je parle également d'artistes là, sont habitués à leur matérialisme à tel point qu'ils ne se rendent pas compte comment c'est de vivre là bas. Il n'y a pas de gros building, de grosses voitures, etc.

Alors à une certaine époque, beaucoup de gens disaient : "Nous voulons retourner en Afrique"! Mais regardes, ils n'ont pas fait cet effort. D'un point de vue artistique, quelques artistes ont fait le pas ces dernières années : Sizzla ou Anthony B en Gambie, Luciano en Ethiopie et Gambie, Frankie Paul, Buju, etc. Perso, je ne suis pas resté une semaine. J'y suis resté 3 ans car c'était mon choix! C'était mon souhait, mon rêve et je l'ai accomplis.

 

Penses-tu que c'est toujours possible d'être un rasta à Babylone?

OP : Je ne vois rien d'incompatible là! Rasta est partout! J'ai vécu dans des endroits pauvres, riches, etc. Cela ne change en rien le fait d'être rasta. Babylone est une mentalité où tout est égoïsme, égocentrisme et rien pour l'autre. Tout le négatif est Babylone. Si toi et moi sommes amis et que j'ai un bout de pain, je t'en donne la moitié. Si une autre personne vient, je fais pareil. C'est comme çà que je suis. Si tu ne donnes jamais rien, tu ne reçois rien en échange. Alors peu importe où tu habites du moment que dans ton coeur tu es un rasta.

 

Parlons un peu de ton père. Que cela fait-il d'être le fils du producteur Lee "Scratch" Perry ?

OP : Beaucoup de gens pensent que d'être son fils m'a ouvert des portes. Dans un certains sens, le nom y a contribué. Mais être le "fils de" ne te donne pas le talent. Une fois sur scène si on ne t'aime pas, le fait d'avoir le nom ne te sauveras pas. Alors, je n'essaie pas de marcher dans les pas de mon père. Il est ce qu'il est. Je suis fier d'être qui je suis!

 

Tu gardes contact avec lui ?

OP : Du fait de ma présence en Europe dernièrement, j'ai eu un contact, oui. Parfois j'appelle de Jat, et j'apprends qu'il est là en fait. C'est dur de se capter. Personnellement je retourne en Jamaïque bientôt pour prendre un peu de repos à la fin de cette tournée. Je vais sûrement travailler avec de jeunes artistes là bas...

 

Beaucoup de gens imaginent Lee Perry comme une personne complètement dans la lune, nous on pense que c’est un peu jeu que joue ton père. Qu’en penses-tu ? Pourquoi ton groupe avec tes frères

OP : (Rires!) Oh man!! Tout ce que je peux te dire c'est qu'il a choisit son style. Et son voyage l'a conduit en Jamaïque à travailler avec les plus grands. C'était comme s'il était dans un vaisseau spatial pendant qu'il faisait toutes ces choses. Je pense que de nos jours, il est toujours présent mentalement. Même s'il ne travaille plus en studio, son cerveau y est resté. Dans un sens, il vit dans un monde qu'il s'est construit. C'est son monde magique.

 

Merci beaucoup pour cet entretien. Pour conclure, je voudrais bien avoir ta propre critique sur ton nouvel album.

OP : Le concept est lorsqu'il y a un voeu, il y a une voie. J'ai connu pas mal de déconvenues dans ma vie et rien ne peut me stopper. Au plus profond de moi, je me dresse pour la justice, pour la défense de la nature, de la terre, des enfants, etc. Et cet album me représente lorsque je me soulève pour défendre mes pensées. "They can't stop us, nowww!!!"




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